Ce n’est pas un voeu pieux, c’est un vrai défi ! Etre son (sa) meilleure ami(e), c’est accepter d’être soi, pour de vrai, sans faux semblant ni masque. C’est s’accepter avec ses qualités, ses forces, ses ressources et ses petits détails qui nous font. Mais c’est aussi regarder sa part d’ombre et l’accepter comme faisant partie d’un tout, de notre tout. Et bien souvent, c’est là que ça ne va plus !
Nous traversons toutes et tous des périodes où nous voyons plus nos défauts que nos qualités et où nous sommes aux prises avec notre juge intérieur qui nous fustige et qui nous remet bien à notre place de créature imparfaite… Alors que, même pas vrai !!!!!
Nous sommes des créatures parfaites, créées avec le pouvoir de domination sur toute chose, mais tout ce que nous avons reçu de notre famille, notre éducation, nos croyances, la culture dans laquelle nous avons baignée, la société qui nous entoure, l’image que notre monde a de nous, tout ceci nous a façonné imparfaitement…
Et maintenant, comment on fait pour s’y retrouver et donner du lustre à notre image ? Comment retrouver cette perfection ? En se reconnaissant dans tout ce que nous sommes de bien, de bon, d’élevé, de gentil, de serviable, d’aimable, de tranquille, de vivant, de joyeux, de chaleureux, de rieur, de taquin, de spirituel… C’est accepter qu’à l’intérieur de nous se côtoie deux mondes: l’un lumineux et l’autre ténébreux et qu’il nous appartient de choisir l’un ou l’autre. Les deux sont là mais nous avons le pouvoir de limiter l’expression de notre zone d’ombre …
Vous savez, c’est la métaphore amérindienne des deux loups…
Un homme âgé dit à son petit-fils, venu le voir très en colère contre un ami qui s’était montré injuste envers lui : « Laisse-moi te raconter une histoire. . . Il m’arrive aussi, parfois, de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent mal et n’en éprouvent aucun regret.
Mais la haine t’épuise, et ne blesse pas ton ennemi.
C’est comme avaler du poison et désirer que ton ennemi en meure.
J’ai souvent combattu ces sentiments. »
Il continua: « C’est comme si j’avais deux loups à l’intérieur de moi ; le premier est bon et ne me fait aucun tort.
Il vit en harmonie avec tout ce qui l’entoure et ne s’offense pas lorsqu’il n’y a pas lieu de s’offenser.
Il combat uniquement lorsque c’est juste de le faire, et il le fait de manière juste.
Mais l’autre loup, ah ! Il est plein de colère. La plus petite chose le précipite dans des accès de rage.
Il se bat contre n’importe qui, tout le temps, sans raison. Il n’est pas capable de penser parce que sa colère et sa haine sont immenses.
Il est désespérément en colère, et pourtant sa colère ne change rien.
II est parfois si difficile de vivre avec ces deux loups à l’intérieur de moi, parce que tous deux veulent dominer mon esprit.»
Le garçon regarda attentivement son grand-père dans les yeux et demanda : « Lequel des deux l’emporte, grand-père ? »
Le grand-père sourit et répondit doucement : « Celui que je nourris »
Moi je traverse une lutte intérieure acharnée en ce moment, non pas que mon loup est plein de colère contre les autres, il est remonté contre mon imperfection… Alors pour faire gagner la lumière, il me faut me rappeler quelle femme je suis et quelle femme je veux devenir ! C’est un processus d’apprentissage, comme tout le reste !!
Être un(e) bon(ne) ami(e) pour soi c’est faire la paix avec ses vieux démons, ses défauts et son manque de perfection, pour laisser la voie libre à la lumière qui ne demande qu’à rayonner !